L'histoire de l'UNPI

Un acteur pionnier de l'immobilier depuis plus d'un siècle

L’UNPI a hérité d’une histoire riche de défis relevés, de propositions ambitieuses pour la défense des propriétaires privés, pour une plus grande solidarité entre eux et pour un développement du parc locatif libre. La Fédération a su adapter ses services et accompagner ses 250 000 adhérents face aux nombreux changements législatifs.
 

1893 – 1914

Naissance de l’Union de la Propriété Bâtie de France

A la fin du 19e siècle, avec un développement rapide du monde industriel, des commerces, des banques et de l’urbanisation, de nombreux Français ont investi dans les diverses activités économiques du pays qui soutenaient la croissance. Parmi eux, les investisseurs immobiliers. Comme dans les autres secteurs économiques, ils se sont organisés en Chambres syndicales dans toute la France, regroupées en 1893 par la création de l’UPBF. A l’époque, le problème crucial était le financement de l’évacuation des eaux usées des immeubles en zone urbaine que les communes voulaient prélever auprès des seuls propriétaires...

1914 – 1945

Le rôle de l’UPBF vis-à-vis des pouvoirs publics dans la sauvegarde de la propriété

Le déclenchement de la première guerre mondiale, ses conséquences humaines et matérielles, la crise économique, ont bousculé les équilibres fragiles des marchés de l’immobilier en France : blocage des loyers, création de l’impôt sur les revenus, inflation, emprise croissante du pouvoir politique sur la vie économique et sociale, mécontentements politiques multiples jusqu’au bouleversement de la seconde guerre mondiale.
L’UPBF dans ce contexte concentrait ses actions dans deux domaines : la libération des loyers et la modération fiscale.

Il faut toutefois se rappeler qu’il n’y avait pas encore de code de l’urbanisme ni de législation sur les baux d’habitation ou les baux commerciaux, en dehors du code civil, et qu’il n’y avait pas d’impôt sur le capital. De 1945 à nos jours : le nouveau rôle de l’UPBF dans la période de reconstruction et de paix

Au-delà des ruines et la désorganisation des Etats eux-mêmes, il fallait redéfinir les cadres d’une nouvelle prospérité souhaitée par tous. Le rôle des investisseurs immobiliers restait décisif. La liberté a présidé au retour de leur rôle pour la reconstruction des villes, le développement commercial, l’urbanisme, l’accueil de l’immigration interne puis celui des rapatriés d’outre-mer. 

Toutefois, les immeubles existants en 1948 ont fait l’objet d’une réglementation très précise sur le montant des loyers et le droit d’occupation des locataires. Les aides à la personne se sont ajoutées aux aides à la pierre (logement social public, aide fiscale à l’investissement) ont permis aux Français d’accroître leur pouvoir d’achat, tant pour les locataires que pour les accédants à la propriété. Ce double système d’aides au logement a perduré jusqu’à ce jour, provoquant sans doute une augmentation excessive des prix et des loyers. En effet, l’offre de construction neuve s’est trouvée insuffisante, compromise par une abondance de réglementations nouvelles :

  • Sur la fiscalité ;
  • Sur les rapports locatifs ;
  • Sur les normes de construction et d’entretien des logements, d’économies d’énergie, de hausse de la pression fiscale.

Pour aboutir aujourd’hui à la loi ALUR : contrôle des loyers, déséquilibre des rapports locatifs, immixtion envahissante du législateur dans les rapports contractuels, accroissement du coût de gestion des copropriétés ; sans parler d’un code d’urbanisme largement sclérosant.
C’est dire que le rôle de l’UNPI (qui a succédé à l’UPBF en 1964) est devenu plus complexe, le respect des valeurs qu’elle promeut plus éloigné des préoccupations immédiates des pouvoirs publics.
Faut-il y voir la raison de la persistance de crises du logement en France depuis 50 ans ?
L’UNPI continue de faire œuvre pédagogique auprès de ses adhérents et auprès des forces politiques pour la promotion du rôle de la propriété dans le développement de notre pays.